Cameroun : Israël va développer des start-ups et une école d’agro-business

S.E Ran Gidor, Ambassadeur d'Israël au Cameroun, photo : Cameroon Tribune S.E Ran Gidor, Ambassadeur d'Israël au Cameroun, photo : Cameroon Tribune
Le nouvel Ambassadeur d’Israël au Cameroun S.E. Ran Gidor veut accentuer la coopération avec ce pays. Dans un entretien accordé à Cameroon-Info.Net, il livre les axes de sa stratégie et décrit sa vision de la presse en ligne et de la presse camerounaise.

Quels sont vos axes prioritaires de coopération Cameroun-Israël ?Le Cameroun et Israël coopèrent dans les secteurs tels que la sécurité, la lutte contre le terrorisme, les technologies. Le Centre technologique qu’abrite l’Ecole Polytechnique de Yaoundé a été installé ici au Cameroun par de grands ingénieurs israéliens avec l’aide du Pr Awono. C’est le plus beau centre en Afrique. Et celui-ci draine un flux d’étudiants africains à l’Ecole Polytechnique de Yaoundé.

Nous avons aussi des projets agricoles avec le Cameroun. Nous avons signé des accords avec des ministères comme l’Agriculture et du Développement Rural et le FIDA (Fonds International pour le Développement Agricole). Ensemble nous allons construire une école pour 5000 cultivateurs camerounais pour les former aux techniques de l’agro-business et montrer comment on peut faire du business dans le secteur agricole.

L’Ecole Polytechnique de Yaoundé, Cameroun

L’Ecole Polytechnique de Yaoundé, Cameroun

Par ailleurs Israël veut proposer au Cameroun des projets d’adduction en eau potable spécifiquement pour la région de l’Extrême-Nord. Ces projets ont été expérimentés chez nous. Cette région du Cameroun a un climat similaire à celui que nous avons en Israël. Aujourd’hui nous avons acquis une bonne expérience dans ce domaine. Depuis trois années nous avons de l’eau potable dans ces zones désertiques. Il y a des technologies très pointues qui permettent d’avoir de l’eau potable dans les localités qui présentent des conditions climatiques difficiles. Avec ces technologies de pointe expérimentées en Israël, nous exportons même déjà de l’eau dans d’autres pays. Nous expérimentons depuis quelques années le Projet goutte-à-goutte dans la Région de l’Extrême-Nord [Initiée en 2014, c’est la seule technologie au monde qui permet d’arroser directement à la racine des plantes. Elle permet aussi de réduire au minimum l’utilisation de l’eau et des engrais dans l’agriculture, NDLR]. Nous allons l’accentuer.

Notre souhait est aussi d’être impliqué dans les projets relatifs aux start-ups. L’économie israélienne est basée sur les start-ups, la technologie. Au Cameroun, il y a de très bonnes infrastructures pour développer la technologie. Dans les zones telles que Buea et Dschang, il y a de très bons jeunes entrepreneurs avec des idées pour promouvoir des start-ups. Nous voulons travailler avec ces Camerounais, les aider à développer leurs idées d’entrepreneuriat. Ce sont les priorités de mon mandat au Cameroun.

Quelle est votre perception des sites d’information en ligne ?

Je suis diplomate depuis déjà 21 ans et j’ai travaillé dans plusieurs pays. Aux États-Unis, en Angleterre, en Israël, la presse en ligne prend de plus en plus le dessus sur la presse classique traditionnelle. C’est aussi le cas au Cameroun. J’ai déjà pu constater durant mes quelques mois ici qu’il y a un grand changement comme dans d’autres pays. Le journal le plus populaire au Cameroun vend entre 6000 et 7000 exemplaires par jour pour une population estimée à 24 millions d’habitants. Cameroon-Info.Net enregistre en un mois plus d’un million de visites. Alors, ces cas que j’ai cités présentent clairement la réalité actuelle du monde médiatique.

Vous venez d’initier une tournée médiatique, est-ce pour dire que vous travaillerez avec les médias durant votre mandat. Faciliterez-vous par la même occasion leur accès à l’information ?

La coopération avec les médias est l’une des parties cruciales de mon travail ici au Cameroun. Si je collabore avec les médias, j’atteins la population camerounaise doit savoir ce qu’Israël fait dans leur pays. Je ne voudrais pas me limiter à une collaboration juste avec le Gouvernement. Je voudrais communiquer à la population. Et les différents organes de presse peuvent m’être utiles dans cette quête. Il y a au Cameroun des médias spécialisés en économie qui ne parlent qu’aux investisseurs.

Maintenant concernant l’appréciation que je fais des médias camerounais. Il faut dire que je suis encore nouveau. Mais tout de même, la première impression que j’ai est qu’ils peuvent être très critiques. J’ai lu tellement d’articles critiques dans les journaux. D’un autre côté je constate que les écrits des médias n’impactent pas vraiment dans les actions du Gouvernement. Les médias écrivent ce qu’ils veulent bien écrire, mais le pays est dirigé indépendamment de ce qu’ils disent. Peut-être après une année passée ici je pourrai percevoir plus clairement le véritable rôle que jouent les médias au Cameroun.

Source Cameroon-Info.Net – Auteur : Liliane J. NDANGUE

Via kiode9enisrael

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Lire aussi :

Israël appui le secteur agricole du Cameroun, octobre 2014

L’irrigation goutte-à-goutte est une innovation israélienne que l’état d’Israël tient à partager avec d’autres pays afin de renforcer leur secteur agricole. M. Hassan, expert en agriculture ayant suivi des cours d’agriculture en Israël au passé, a de son tour enseigné aux étudiants de l’IAO les théories et les pratiques de l’irrigation goutte-à-goutte.
Le deuxième objectif était de poursuivre le nouveau programme de formation en Israël qui a commencé l’année dernière entre Israël et IAO. De ce fait, l’ambassadeur, lors de sa visite, a salué 19 élèves de l’IAO, de retour d’Israël pour une formation d’un an dans le secteur agricole. Il a également écouté les expériences de leur séjour en Israël. Cette formation est organisée par le Centre International des Etudes Agricoles (AGROSTUDIES) en collaboration avec l’ambassade d’Israël et l’Agence Israélienne pour la Coopération Internationale au Développement (MASHAV).
Ce groupe d’étudiants était la première promotion de cette nouvelle initiative entre Israël et un établissement camerounais. Le très bon bilan de cette première promotion a permis  le programme de s’étendre à d’autres établissements comme le National Cooperative College de Bamenda et le Centre Régional d’Agriculture, d’Ebolowa.
En outre, l’ambassadeur a également salué le départ de la deuxième série de 11 étudiants d’IAO qui iront en Israël pour la même formation (plus de 40 étudiants camerounais iront en Israël cette année dans le cadre de cette formation). Les étudiants, pendant leur formation en Israël auront à cultiver afin d’apprendre les techniques modernes agricoles. Signalons qu’ils bénéficieront également  d’une rémunération mensuelle.

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Lire aussi :

Israël propose son expertise dans les énergies renouvelables et l’eau potable

L’ambassadeur d’Israël au Cameroun, Ran Gidor, a proposé au gouvernement camerounais l’expertise de son pays dans la conduite des projets d’adduction d’eau potable et de développement des énergies renouvelables.

Insistant notamment sur les difficultés d’accès à l’eau potable observées au Cameroun, Ran Rigor a comparé Israël à la partie septentrionale du pays, en proie à la désertification. Mais, a-t-il précisé, Israël a pu vaincre ces obstacles climatiques et naturels  pour devenir un pays exportateur d’eau. Un exemple qui, soutient-il, peut être dupliqué au Cameroun.

Le diplomate israélien a surtout précisé que son pays est d’ores et déjà prêt pour lancer certains projets dans les deux domaines sus-mentionnés. «Tout dépend maintenant de la partie camerounaise», a-t-il précisé.

Source : agence ecofin

Israël Science Info