Israël veut aider Madagascar à accéder davantage à l’eau potable. Une chambre de commerce existe depuis 2014

Le Baobab de Grandidier (Adansonia grandidieri) est un arbre de la famille des Bombacaceae.  C'est la plus grande des six espèces de baobabs endémiques de Madagascar. Certains atteignent 30 mètres de hauteur et 7,5 m de diamètre Le Baobab de Grandidier (Adansonia grandidieri) est un arbre de la famille des Bombacaceae. C'est la plus grande des six espèces de baobabs endémiques de Madagascar. Certains atteignent 30 mètres de hauteur et 7,5 m de diamètre
L’accès universel à l’eau potable d’ici 2030 constitue pour l’île de Madagascar (590 000 km², 22 millions d’habitants) un énorme défi. Actuellement, 56% de la population boit de l’eau insalubre. Malgré cette situation assez critique, un nouvel espoir se profile à l’horizon grâce à l’appui d’Israël, qui a manifesté sa volonté d’accompagner les recherches sur la maîtrise de l’eau à Madagascar. Une coopération qui arrive à point nommé pour le pays.
NDLR : en 2012, Richard Marcus*, de l’université de Californie (USA) avait publié une étude intitulée « Lessons Madagascar Can Learn from Israel’s Water Policy », comment Madagascar peut s’inspirer de l’exemple israélien.

Le nouvel ambassadeur d’Israël à Madagascar, Eli Ben Tura en visite au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a rencontré récemment la ministre Marie Monique Rasoazananera. Leur entretien a porté sur l’ouverture d’une vaste collaboration entre les deux pays en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. Le diplomate a ainsi réitéré le souhait de son pays de développer davantage d’échange et de transfert de savoir-faire entre les chercheurs malgaches et israéliens.

Les domaines concernés seront l’agriculture, la santé, l’enseignement, mais surtout la maîtrise de l’eau, où les chercheurs israéliens possèdent une expertise. Dans ce sens, Israël est un pays de faible superficie, presque désertique, mais qui a réussi à développer un système permettant à sa population d’avoir accès à l’eau potable, grâce à des techniques basées sur la désalinisation de l’eau marine, le recyclage d’eaux usées pour l’agriculture, le forage de puits pour l’obtention d’eau de sources, etc. « Israël est un pays qui n’a pas beaucoup de ressources mais a misé sur son potentiel humain pour devenir un pays prospère en matière d’économie », a déclaré Eli Ben Tura.

Offre intéressante

Du côté malgache, l’offre s’avère intéressante, étant donné que plusieurs régions du pays, notamment le Grand sud souffrent depuis des décennies du manque d’eau potable.
Dans ce sens, de nouveaux centres universitaires régionaux (Cur), ouverts récemment proposent des filières de recherches en matière de maîtrise de l’eau. C’est le cas des Cur d’Ambovombe et de Taolagnaro, qui seront particulièrement privilégiés par les appuis israéliens, avec l’arrivée sur terrain de spécialistes en la matière.
« L’ambition des deux pays correspond à la politique du ministère de soutenir des recherches qui ont des impacts directs sur la vie de la population malgache », a noté la ministre Marie Monique Rasoazananera.
Le gouvernement israélien s’est aussi engagé à offrir des bourses aux étudiants malgaches. Ces privilèges seront accordés autant aux étudiants francophones, anglophones qu’arabophones.
A noter qu’Israël, pays très avancé en matière de recherches scientifiques, organisera cette année un sommet universitaire d’envergure mondiale, auquel la ministre malgache de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ainsi que les chercheurs locaux seront invités.

Auteur : Fahranarison, sources newsmada et koide9enisrael

* Publication : Journal of Water Resource and Protection, 2012

NDLR : La Chambre de Commerce Israel-Madagascar a été inaugurée en juin 2014.

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