(Français) Les amis français de l’Université de Tel Aviv remettent des bourses à des étudiants prometteurs

De g. à d. François Heilbronn, Agnès Goldman, Elliot Lellouche De g. à d. François Heilbronn, Agnès Goldman, Elliot Lellouche

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Les bourses de l’Association française de l’Université de Tel-Aviv pour 2018 ont été remises comme chaque année lors d’une émouvante cérémonie qui s’est déroulée début mai dans le cadre des évènements du Conseil des Gouverneurs de l’Université, en présence du Prof. François Heilbronn, président de l’Association, et de l’ancien Garde des Sceaux Dominique Perben, membre de son comité d’honneur. Cette année, deux bourses ont été décernées pour la première fois au nom de l’Association francophone locale de l’UTA créée il y a deux ans.

François Heilbronn a remis, entre autres, une bourse à un étudiant français qui a fait son alyah, Elliot Lellouche. Après 18 mois dans l’armée, il a intégré la faculté d’ingénierie électronique de l’Université de Tel Aviv. La bourse de Maureen Tolub a été remise par Agnès Goldman, déléguée générale de l’Association francophone de l’Université de Tel-Aviv, à Elliot Lellouche, inscrit en 2e année d’ingénierie électrique. Il s’agit d’une des deux bourses décernée pour la première fois cette année par la nouvelle association, créée il y a deux ans et destinée à la communauté francophone grandissante installée en Israël. “Je suis arrivé dans le pays il y a 4 ans”, raconte Elliot. “J’ai fait l’armée et un oulpan d’hébreu, et j’ai connu ma femme qui a eu le même cheminement que moi. Mes études sont intenses, et je travaille aussi comme enseignant pour préparer aux examens psychométriques. Cette bourse nous a aidé pour mon mariage avec Myriam, qui étudie l’architecture à l’université de Tel Aviv, il y a deux mois. Merci du fond du cœur”.

Voir article complet de Sivan Cohen-Wiesenfeld, PhD, Rédac’chef de la newsletter Université de Tel-Aviv/AFAUTA

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Israël Science Info avait interviewé ce brillant étudiant en 2014 :

Les bacheliers français sont de plus en plus séduits par l’idée de faire des études à l’étranger. Un bachelier S (mention Bien) de l’école Lucien de Hirsch (LDH), Elliot a décidé de sauter le pas et de faire une prépa en Israël. Ce pays exerce sur lui une immense attraction par la diversité et la richesse des opportunités. Interview.

ISI Magazine – Comment avez-vous eu l’idée d’aller étudier en Israël ?

Elliot Lellouche – Elevé dans une famille juive pratiquante, je suis très at­taché au peuple juif et à la terre d’Israël. Par ailleurs, j’ai toujours été passionné par l’électronique. A 8 ans, mes livres portaient sur l’astronomie et l’astrophysique. Mes matières préférées au lycée étaient maths/ physique, et en SVT, ce qui touche à la médecine et aux énergies re­nouvelables où Israël est très en avance. Je me suis aidé du magazine Israël Science Info pour faire mon TPE sur les nanos, j’y ai trouvé de nombreuses sources, comme le nanotissu antibactérien du Pr Ge­danken. J’ai interviewé l’un des membres du comité scien­tifique du magazine, le Dr Chris­tophe Couteau, une som­mité. Il m’a aidé à comprendre le fonctionnement très complexe du microscope à effet tunnel (effet quantique), le plus puissant qui soit. Il permet de voir la matière à l’échelle nanométrique, voire atomique. Il permet, grâce à un faible courant, de synthétiser la matière au niveau nanométrique au moyen d’un ordinateur et d’un convertisseur d’altitude, on peut retrouver une image fidèle de la matière atome par atome.

ISI Mag – Pourquoi avoir choisi un diplôme d’ingénieur ?

Elliot – Je vise un diplôme d’in­génieur pour ses nombreuses opportunités. Je fais un programme « Massa prépa » afin d’avoir un niveau académique pour suivre les cours en hébreu et préparer les examens psychomé­triques qui sont la condition d’ad­mission. En France, pour être ingé­nieur, on doit faire 2 ans de maths sup et maths spé. En fonction du classement, on est orienté vers différentes universités, Centrale, Polytechnique… En Israël, peu importe le classement, il faut atteindre un certain score aux examens de psychométriques, entre autres. Plus la note au Bac est importante, moins le score re­quis à l’examen psychométrique d’entrée est élevé.

ISI Mag – Comment vous prépa­rez-vous à Massa prépa ?

Elliot – Comme il y a plusieurs niveaux en Massa Prépa, débu­tant, moyen et avancé, je prends de l’avance avec des cours par­ticuliers de psychométrique en compagnie de plusieurs candi­dats pour avoir le meilleur score. Durant le week-end d’intégration, lors d’une réunion d’information, on nous a expliqué le programme. Nous serons logés grâce à Massa, les cours seront donnés sur place. Au bout du 6ème mois, on passe l’examen psychométrique et on commence les cours au Technion avec une carte d’étudiant, les cours sont en hébreu. On valide les tests psychométriques et le test d’hébreu « Yaël ». Durant Massa Prépa, nous aurons tous les jours 5 heures d’oulpan d’hébreu pour nous préparer le plus vite pos­sible au test Yaël et aux examens psychométriques durant un an. Un énorme boulot en perspective mais je suis confiant, mes parents nous ont donné le goût de l’effort à mon frère Dan et moi. Avec ma femme Myriam, nous savons que nous avons choisi la bonne voie.

Propos recueillis par Esther Amar pour Israël Science Info

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