KKL France : La délégation de France a les yeux tournés vers l’avenir

L-R: Raymond Banun and Reuven Naamat. Photo: Yoav Devir L-R: Raymond Banun and Reuven Naamat. Photo: Yoav Devir

La délégation du KKL-France, en visite en Israël début novembre, s’est divisée en plusieurs groupes. Chaque groupe est parti en excursion dans tout le pays avec comme thème : « La science en Israël et l’édification de l’avenir par l’essor des technologies ». Les délégués de Toulouse se sont rendus dans le nord où ils ont inauguré plusieurs nouveaux projets du KKL, à l’hôpital Haémek à Afoula et au parc Nahal Hamoré. D’autres groupes ont visité l’usine de la Taassia Avirit (Industrie aéronautique), une usine d’aéronautique à Yavné, l’usine HP-Indigo à Kyriat Gat et l’hôpital Wolfson à Holon.

L’hôpital Haemek – choisir la vie

La délégation a inauguré trois projets à l’hôpital Haémek grâce à une donation provenant du legs de Esthéra Kornfeld de la ville de Nice. Un jardin en mémoire de Lucie Friedman, la fille de Esthéra Kornfeld, a été édifié près du nouveau bâtiment qui est construit en ce moment à l’hôpital, destiné aux progrès de la santé et de  la recherche.

La petite Lucie a été assassinée à Auschwitz alors qu’elle avait 3 ans, ainsi que beaucoup d’autres membres de sa famille. « Esthéra Kornfeld a subi des expériences cruelles dans le bloc de Mengele et pour elle, contribuer au domaine de la santé c’est faire le choix de la vie et constitue une sorte de revanche sur le fléau nazi » a dit Itzhak Mofsik, le responsable des legs au KKL. Esthéra Kornfeld  est devenue stérile à la suite des expériences de Mengele et Mofsik a souligné le fait symbolique qu’il y aura également un laboratoire de fécondité dans le nouveau bâtiment.

« Le combat pour l’édification de l’Etat n’est pas encore achevé et en fait, par votre présence ici, vous  nous venez en aide » a dit Orna Blondheight, la directrice de l’hôpital,  aux invités de France et elle a chaleureusement remercié le KKL pour son soutien.

Le deuxième projet  comporte une place qui sera dénommée la place Kornfeld,  à l’entrée du bâtiment polyvalent qui va être édifié dans l’hôpital. La place comportera un  jardin qui donnera à ce lieu un aspect verdoyant et apportera un peu de fraîcheur.

Le troisième projet est dénommé ‘le chemin de la santé’ et ce chemin périphérique fera le tour de l’hôpital. Il prendra le nom des parents d’Esthéra Kornfeld. Le chemin est actuellement en cours de planification  et tout au long du chemin on aménagera des jardins d’ornement et des équipements sportifs pour les personnes qui viennent à l’hôpital et tous les habitants de la ville.

Le maire de la ville d’Afoula, Itzhak Miron, a rappelé que tout ce qui renforce l’hôpital bénéficie à la ville tout entière. «  J’attribue une grande importance aux relations avec les communautés dans le monde et multiplier nos relations avec elles est l’un des défis importants que nous devons relever » a-t-il ajouté.

« Nous souhaitons contribuer à la qualité de vie des malades et leur donner un peu de paix et de sérénité alors qu’ils vivent une période difficile de leur vie a dit Eli Aflalo, vice-président du KKL et lui-même habitant d’Afoula. « L’hôpital Haémek dessert l’ensemble de la population, si bien que la contribution du KKL améliore la coexistence des différentes communautés et bien entendu améliore les services dispensés par cette ville de la périphérie.

Raymond Binot, président du KKL de France, a promis de resserrer les liens avec Afoula. « Je suis sûr que nous allons faire des grandes choses ensemble » a-t-il dit.

Le parc Nahal Hamoré dédié à la mémoire de Eyal Yifrach, Naftali Fraenkel et Gil-Ad Shaer

Après la visite à l’hôpital Haémek, la délégation a poursuivi sa route pour aller assister à la cérémonie d’inauguration et à la pose de la première pierre  du parc Nahal Hamoré, à Afoula, qui sera aménagé en mémoire de Eyal Yifrach, Naftali Fraenkel et Gil-Ad Shaer, les trois garçons enlevés et assassinés l’été dernier. Ce projet transforme une région  négligée et laissée à l’abandon en un parc urbain verdoyant, qui profitera aux habitants du quartier et de toute la ville d’Afoula. Les détritus ont déjà été enlevés, des travaux de terrassement ont été effectués ainsi que des plantations. Une fois le parc achevé, on l’aménagera avec des aires de jeux pour les enfants, des aires de repos, des sentiers piétonniers et des pistes cyclables.

Les membres de la délégation ont rencontré Uri Yifrach, le père de Eyal Yifrach, qui a ému les participants en déclarant : « Eyal, Gil-Ad et Naftali ont aimé Israël et se sont beaucoup promenés dans le pays, il n’y a pas de meilleur moyen de perpétuer leur souvenir qu’un parc où des enfants seront en contact avec la nature et se sentiront reliés à Israël.  Le peuple juif lutte pour son existence en Israël mais ce pays est bien le lieu naturel où nous devons vivre ».

Les yeux de Flavien Salam de Toulouse se sont remplis de larmes lorsqu’il a parlé du lien entre l’assassinat des trois garçons  en Israël et l’assassinat des enfants de l’école de Toulouse. « Nos enfants ont été assassinés parce qu’ils sont juifs », a-t-il dit. Il a souligné l’importance des voyages en Israël, de la participation à la vie en Israël par des donations et l’intérêt de connaître de près les réalisations du KKL.

« Les enfants qui ont été assassinés ne sont plus parmi nous, mais leur souvenir demeurera éternellement vivant », a dit Eli Aflalo. « Le peuple juif tout entier est uni et restera uni dans la peine comme dans la joie » a ajouté  le maire d’Afoula, Itzhak Miron.

Haïm Hami, directeur de l’Autorité du drainage de la rivière Kishon, a déclaré que la communauté de France permet de recréer la  nature au cœur de la ville pour le plus grand bonheur de ses habitants.

Les élèves de l’école Aloumot, qui ont participé à la cérémonie, ont adopté le parc et ils participent à sa mise en valeur. Comme l’a dit Talia, élève du cours moyen 1 : « Tous ensemble nous remettons en état la rivière, nous modifions l’environnement et nous embellissons le parc,  pour nous les enfants et pour toute la communauté ».

Les membres de la délégation de Toulouse ont été heureux de rencontrer des enfants israéliens, ils ont parlé avec eux en hébreu, français et anglais, avec des gestes et surtout avec le langage universel des baisers et des accolades.

Le parc Adoulam-France – nature, histoire et archéologie

Au cours de la journée, tous les groupes se sont retrouvés pour une cérémonie commune dans le parc Adoulam-France, à Guivat Yeshayaou, où ils ont inauguré un centre d’hommage aux donateurs. La cérémonie a été dirigée par Efraïm Edri, le délégué de l’éducation du KKL en France.

Réouven Naamat, délégué du KKL en France, a décrit le parc aux participants : il s’étend sur une superficie de 5 000 ha et est situé dans la plaine de Judée. Il a souligné que ce site possède à la fois un paysage magnifique, des sites archéologiques, des sentiers de promenade et des pistes cyclables. Autrefois cet endroit avait été laissé à l’abandon, jusqu’à ce que le KKL commence à l’aménager, tant et si bien qu’il a fait du parc un pôle d’attraction pour les amoureux de la nature et les passionnés d’archéologie. Depuis 2009, les amis du KKL en France ont adopté le parc et contribuent  à en faire un lieu d’excursions attractif, qui attire des milliers de promeneurs venus de toutes les régions d’Israël.

« Dans cette région, il y a beaucoup de parcs qui ont été édifiés en l’honneur de différents pays, le Canada, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne. Nous aussi nous avons à présent un parc majestueux qui est le nôtre et qui symbolise parfaitement les relations entre Israël et la France » a dit le président Binot.

Caroline Pausementia, membre de la délégation, a inauguré un bosquet dédié à la mémoire de son père, qui était un sioniste enthousiaste, dans le parc Adoulam.  « Nous sommes venus ici pour des choses qui nous vont droit au cœur, l’eau, la forêt et la terre » a-t-elle dit.

Une partie des membres de la délégation française ont eu le temps de faire le tour du parc en car avant la tombée de la nuit et ils ont admiré les sites archéologiques juifs de l’époque du Deuxième Temple, les vestiges de Etri et de Burgin et plusieurs parcours de randonnées du parc. Tout le monde s’est réjoui d’apprendre que la menace qui mettait le parc en danger n’existe plus, avec l’annulation du projet expérimental de production de pétrole à base de schiste bitumineux.

« Ce parc va continuer à croître et prospérer grâce à vous », a dit Haïm Messing, directeur du district du centre du KKL,aux participants. Il a expliqué en détail un certain nombre de projets que le KKL a réalisés dans le parc, dont des sites archéologiques, des sentiers piétonniers et des pistes cyclables et a déclaré : « Nous avons l’intention de bâtir ici un grand centre de visiteurs, qui présentera au public le patrimoine du peuple juif, passé et présent ».

Retrouvez cet article dans Israël Science Info n° 16

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