Journée européenne de la diplomatie climatique, 17 juin 2015 : discours de Gilles Pécassou (France) à la Knesset (Israël)

A l’occasion de la visite en Israël d’une vingtaine d’Ambassadeurs de l’union Européenne venus s’informer sur les installations solaires et les mesures en faveur de l’environnement de la Knesset (projet parlement vert), Gille Pécassou a rappelé l’échéance de COP21 et les objectifs de la « 21ème conférence des parties climat » qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Discours de Gilles Pécassou, 1er conseiller à l’ambassade de France en Israël, à la Knesset le 17 juin 2015 :

« Cette deuxième édition de la Journée européenne de la diplomatie du climat est d’une importance particulière cette année. Dans environ 200 jours, nous espérons adopter un accord historique à Paris. C’est un grand honneur de prendre la parole à la Knesset et une excellente occasion de souligner combien la COP21 est importante pour la France, pour Israël, pour l’Europe et pour le reste du monde.

Permettez-moi de décrire les objectifs de la Conférence qui se tiendra à Paris.
Réduire les conséquences du changement climatique est une nécessité, qui s’appuie sur des bases scientifiques solides. Nous devons agir maintenant, pas demain. Nous devons agir, non pour empêcher le changement climatique – il est déjà trop tard mais pour le maintenir à un niveau supportable et à contenir ses effets désastreux en termes de de biodiversité, d’approvisionnement alimentaire, d’augmentation du niveau des océans... En termes clairs : si on ne fait rien, nous allons atteindre les 6° C en 2040, alors que notre objectif est de rester en dessous de la barre des 2°C.

Cela semble un objectif modeste, mais le défi qui nous attend est énorme. Nous devons concilier notre aspiration légitime à la prospérité avec les limites naturelles de notre planète, en respectant les contraintes de chaque pays et équilibrer les responsabilités entre pays riches et pays en développement.

La France a obtenu la présidence du prochain sommet COP21 à Paris. Nous prendrons la suite de la présidence péruvienne au 1er jour de la Conférence. C’est un grand honneur, mais c’est aussi une grande responsabilité.

Afin de contenir progressivement le réchauffement climatique à la limite de 2°C et d’adapter nos sociétés et nos économies, nous organisons la conférence de Paris autour de 4 piliers :
– un outil universel et juridiquement contraignant qui remplacera le Protocole de Kyoto de 1999
– les contributions nationales de chacun des 196 Etats participants seront annoncées avant la conférence COP 21
– un financement à long terme (100 milliards de dollars par an en 2020 selon les engagements de Copenhague) pour conduire la transition vers la réduction du carbone, en particulier dans les pays en développement
– un effort pour atteindre au-delà des gouvernements, les villes, le monde des affaires et la société civile, qui doivent être impliqués dans notre effort collectif si nous voulons des résultats « meilleurs, plus vite et moins coûteux ».
La communauté internationale s’est réunie à Bonn il y a quelques jours pour des consultations informelles, afin de rationaliser le document final de la Conférence des Parties 2COP1. D’autres réunions ministérielles seront nécessaires et nous allons en organiser en juillet et septembre. Nous prévoyons également de convoquer une réunion des chefs d’État et de gouvernement en marge de l’Assemblée générale en septembre, réunion présidée par le Président français et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon.

Israël, en tant que membre de l’OCDE, doit donner l’exemple.
Afin d’être en mesure de contrôler l’adéquation des engagements généraux, nous avons établi un processus consistant à soumettre, avant la conférence, les contributions nationales (INDC). Chaque pays doit préciser d’ici le 1er octobre les efforts qu’il engage afin d’atténuer ou réduire les émissions de gaz à effet de serre et adapter son économie à ce nouveau paradigme… »

Discours complet sur ambafrance-il.org

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